Mesurer la présence du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées: COVID-19
Dans le cadre d’un programme de surveillance des eaux usées provenant de l’usine de traitement des eaux du chemin Kelly Lake, la Ville du Grand Sudbury collabore avec l’Institut de recherches d’Horizon Santé-Nord (IRHSN) afin d’y évaluer la présence du SRAS-CoV-2 et de ses variants. Desservant une population de 96 000 résidents, le site du chemin Kelly Lake est l’une des 13 usines de traitement des eaux usées gérées par la Ville du Grand Sudbury. L’IRHSN supervise six stations de traitement de l’eau dans le cadre d’un réseau provincial dont l’objectif est de mettre en place une surveillance pour détecter la présence de la COVID-19 dans les eaux usées de l’Ontario (Ontario COVID-19 Science Advisory Table).
Pourquoi mesurer la présence du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées?
Partout au Canada et dans le monde, des chercheurs surveillent la présence du SRAS-CoV-2 (le virus à l’origine de la COVID-19) dans des échantillons d’eaux usées des collectivités afin de mieux comprendre sa propagation. On retrouve des fragments de gènes (ARN) du SRAS-CoV-2 dans les selles des personnes atteintes de COVID-19, qu’elles soient symptomatiques ou non. Il est donc possible de mesurer les concentrations d’ARN du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées afin d’estimer le nombre de cas de COVID-19 dans la collectivité et de suivre l’évolution du virus.
Contrairement à l’évaluation de la présence du virus qui consiste à mesurer le nombre de cas actifs dans la collectivité (qui dépend du dépistage individuel), la surveillance des eaux usées permet la détection systématique de la majorité des cas dans la population. Cela peut être encore plus important pour comprendre les tendances générales de la population lorsque le nombre de tests de dépistage est limité.
La santé publique peut utiliser la surveillance des eaux usées comme outil parallèlement à d’autres indicateurs sanitaires, comme le nombre de cas signalés, les hospitalisations et les éclosions, pour identifier les tendances de la COVID-19 et faciliter la mobilisation des ressources liées à l’intervention contre le virus.
À propos de cette initiative
Les eaux usées qui font actuellement l’objet d’analyses par la Ville du Grand Sudbury et l’Institut de recherches d’Horizon Santé-Nord proviennent de l’usine de traitement des eaux usées du chemin Kelly Lake. L’usine du chemin Kelly Lake assure le traitement des eaux usées d’environ 96 000 résidents du Grand Sudbury.
Les données relatives aux personnes vivant dans d’autres secteurs de la Ville du Grand Sudbury ainsi qu’à l’extérieur de celle-ci ne sont pas actuellement incluses dans cette initiative.
Ce projet de surveillance des eaux usées locales est dirigé par Gustavo Ybazeta, Ph. D., associé en bio-informatique et en génomique à l’Institut de recherches d’Horizon Santé-Nord, en partenariat avec la Ville du Grand Sudbury. Il fait partie d’une plus grande initiative provinciale de surveillance des eaux usées, et est financé par le ministère de l’Environnement, de la Conservation et des Parcs.
Facteurs à considérer lors de la mesure de la présence du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées
La quantité de virus excrétée par une personne atteinte de COVID-19 varie au fil de l’évolution de la maladie, depuis le stade présymptomatique jusqu’au rétablissement. La concentration de virus détectée dans un échantillon d’eaux usées peut également varier en fonction des événements météorologiques comme la fonte des neiges ou les fortes pluies. Compte tenu de ces facteurs ainsi que d’autres, les résultats obtenus ne correspondent pas au nombre de cas et doivent être interprétés avec prudence. Nous travaillons ensemble pour en savoir plus sur la surveillance de la COVID-19 dans les eaux usées et sur la manière dont les résultats peuvent être exploités comme outil de santé publique.
The amount of virus an individual with COVID-19 sheds will differ over time as their illness progresses from the pre-symptomatic stage through to recovery. The amount of virus detected in a wastewater sample can also vary due to weather events, such as snowmelt or heavy rainfall. Because of these and other factors, the results presented are not equivalent to case number and should be interpreted with caution. We are working together to learn more about wastewater surveillance for COVID-19, and how the results can be used as a tool for public health.